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Compte rendu de la conférence « la Nature ça compte » et de la sortie à l’écoute des chants d’oiseaux

La nature ça compte !

Malgré le week-end de Pâques et une thématique rebutante pour certains, nous étions une petite trentaine de curieux venus découvrir d’étranges phénomènes naturels étroitement liés aux lois mathématiques. Nous avons ainsi pu découvrir les symétries parfaites et variées chez les diatomées (êtres unicellulaires), des constructions géométriques obéissant à des lois simples dont les résultats sont tout simplement éblouissants. Les fractales observées sur le chou romanesco en sont un exemple parfait. Thierry Briffaud a poursuivi cette présentation en évoquant les capacités incroyables de certains animaux à compter. Ce fut ensuite au tour de Xavier Barraud de présenter quelques phénomènes naturels observés chez les oiseaux directement liés aux mathématiques tels l’acoustique à travers le « chant » ou plus exactement les vocalisations et les lois régissant le vol des nuées d’étourneaux appelé murmuration.

Ces échanges se sont poursuivis autour du verre de l’amitié offert par l’association.

Sortie de dimanche matin à l’écoute des oiseaux.

Malgré un temps légèrement couvert, les conditions d’observation étaient parfaites. Dès notre arrivée sur le site (parking de la médiathèque), nous avons pu entendre le chant « swinguant » du grimpereau des jardins. L’absence de feuillage aux arbres nous a permis de repérer son déplacement caractéristique. Habitué à parcourir les troncs de bas en haut en décrivant des spirales, ce petit passereau au plumage mimétique passe facilement inaperçu en temps normal. Caché dans la végétation basse, le discret pouillot véloce s’est fait repérer, trahi par son chant caractéristique composé de deux syllabes égrainées de façon plus ou moins régulière.

Impossible dans le secteur d’ignorer les corvidés tout occupés à construire ou consolider leur nid. Le couple de pies dont le nid massif surplombe le parking de la médiathèque, partage le territoire avec les choucas des tours et des corbeaux très bruyants au grand damne des riverains.

La variété des chants aigus nous a permis de repérer l’incontournable rouge-gorge et l’accenteur mouchet dont la silhouette est très ressemblante à celle du rouge-gorge. Le verdier perché au sommet de son arbre identifiable à sa trille grinçante partageait la place avec quelques chardonnerets élégants qui ont bien voulu poser tels des stars afin de se laisser admirer sous toutes les coutures. Nous avons pour finir, assisté à une joute vocale entre deux troglodytes au chant puissant…

Beaucoup plus discrète mais toujours présente sur ce site, la bergeronnette des ruisseaux perchée sur un faîtage est restée muette alors que sa « cousine » la bergeronnette grise s’est fait entendre mais est restée invisible.

Poursuivant notre parcours dans le jardin public, nous avons pu apprécier le répertoire varié de l’étourneau sansonnet qui contraste avec les ritournelles monotones du pigeon ramier et de la tourterelle turque. Alors que les merles certainement nicheurs parcouraient les pelouses à la recherche de vers, les pinsons des arbres profitaient des dernières graines tombées au sol.

En une petite heure nous avons réussi à contacter une vingtaine d’espèces dont certaines ont fait l’objet de belles observations.

Xavier Barraud

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